Troubles intimes
Sécheresse vaginale -Atrophie - Douleurs - Troubles de l'orgasme et la libido
SECHERESSE VAGINALE
Les organes génitaux féminins, comme tous les autres organes de notre corps, ne sont pas insensibles au temps qui passe, notamment lors de la ménopause. En effet, la paroi vaginale est particulièrement affectée par la baisse de la production d’œstrogènes et le niveau d'hydratation intime est impacté, entraînant une sécheresse vaginale qui va conduire à des troubles sexuels et nécessiter une consultation chez son médecin gynécologue. La muqueuse vaginale s'amincit, devient moins hydratée et donc se fragilise. Le vagin perd sa souplesse et son élasticité.
C’est un phénomène inévitable chez les femmes ménopausées. Elle peut aussi être secondaire à des traitements (les antihistaminiques, les antidépresseurs).
Elle peut aussi être causée par une infection, une hygiène intime inadaptée (trop agressive, l’utilisation de mauvais produits, etc), le stress. Le déséquilibre de la flore vaginale cause souvent une sécheresse vaginale.
La sécheresse vaginale s'accompagne d'un inconfort quotidien (activité physique, port de certains vêtements, position assise, etc.), et est souvent associée à des irritations vulvaires et des brûlures, douleur pendant les rapports sexuels.
Les mécanismes de protection naturels du vagin perdent de leur efficacité. Le risque d'infections vaginales augmente. La gêne provoquée par ces changements physiologiques, nuit à la qualité de vie quotidienne des femmes avec troubles de l'excitation et sécheresse.
Ces problèmes sont généralement dus à la perte d'élasticité de la muqueuse et se rencontrent plus particulièrement lors de la période de la ménopause. Ils peuvent aussi survenir chez des patientes en âge de procréer.
ATROPHIE
Elle devient cliniquement visible 4 à 5 ans après la ménopause, et entraîne une gêne chez 25 à 50 % des femmes ménopausées. A la ménopause et avec la carence hormonale la muqueuse vulvaire devient pâle. Il y a une perte de la graisse et du relief des grandes lèvres, la séparation entre les grandes et petites lèvres diminue. Le prépuce se raccourcit et expose plus le clitoris La muqueuse de l'urètre s’extériorise et devient rouge, lisse, régulière. Le vestibule devient inflammatoire, avec des petits points rouges (qu’on appelle piqueté purpurique), des leucorrhées apparaissent.
La vulve devient beaucoup plus sensible aux substances irritantes chimiques et physiques, aux traumatismes mécaniques et aux infections. On constate une perte des poils pubiens.
Au niveau vaginal, la circulation sanguine se fait moins bien, des douleurs apparaissent, une perte d’élasticité et un amincissement des tissus vaginaux avec pétéchies, des microfissures, ulcération et inflammation.
On peut observer un raccourcissement de la cavité vaginale une perte des plis vaginaux, un amincissement ou une fermeture de l’entrée du vagin. Ce qui entraîne une susceptibilité aux blessures et une difficulté à cicatriser.
Tout cela va altérer l’équilibre interne du vagin et de la flore bactérienne normale et au final une sécheresse et une hydratation insuffisantes.
LICHEN SCLEREUX ATROPHIQUE
Le lichen scléreux vulvaire est une maladie chronique qui peut avoir un impact important sur la qualité de vie des femmes. Il est important de consulter un médecin dès l'apparition des premiers symptômes afin de bénéficier d'un diagnostic et d'un traitement adaptés. Grâce aux progrès de la médecine, il est possible de soulager efficacement les symptômes et d'améliorer la qualité de vie des patientes.
VAGINISME
C’est une contraction musculaire prolongée ou répétée des muscles périnéaux. Elle est involontaire et non contrôlée. Ça empêche, ou gêne toute pénétration à des degrés divers. Parfois, seulement dans certaines situations et pas de façon systématique.
Il y a toujours une composante psychologique mais souvent le point de départ est organique, physiologique.
Le vaginisme non traité va entraîner des dyspareunies,
VULVODYNIE
La vulvodynie est une douleur vulvaire chronique avec des brûlures très gênantes. Parfois on retrouve un inconfort vulvaire, une gêne, une irritation, ou un picotement. L’examen clinique est souvent normal.
Schématiquement, il y a deux types de vulvodynies : la vestibulite vulvaire chez la jeune femme avec des points douloureux très précis et au moindre contact, et la dysesthésie vulvaire plus étendue, après la ménopause qui apparait spontanément.
Les causes sont diverses et avant tout il faut écarter les néoplasies vulvaires, les problèmes infectieux ou dermatologiques.
La démarche diagnostique est très importante pour pouvoir proposer le bon traitement. L'examen gynécologique peut retrouver un lichen scléreux (blanchiment et atrophie de la peau et des muqueuses), un lichen plan (épaississement), un psoriasis, des dermatoses ou une atrophie.
Enfin on peut retrouver des vulvodynies essentielles (c'est-à-dire sans cause identifiée) dont la prise en charge est plus complexe et nécessite une prise en charge pluridisciplinaire.